Hollywood, cité des anges ? Oui, si l'on précise qu'il s'agit de ces "anges aux figures sales" mis en scène par Michael Curtiz, vous voyez, avec James Cagney dans le rôle principal. Parce que ce qu'André Benn s'emploie une nouvelle fois vous faire découvrir, c'est l'envers du décor; et derrière les fastes de la capitale du rêve, la vie sauvage de l'Amérique.

Voici en effet Hollywood transformée en succursale de Chicago, parce qu'un des rois de la pègre s'est mis inconsidérément à investir, et pour les beaux yeux de sa fille, dans l'industrie cinématographique. "Don" Calderone est bien sur le déclin pour se mettre ainsi à miser dans la culture, et Fratelluci, jusque là simple second couteau, sent le moment venu de lui ravir son titre. Nous voilà donc prêts pour un joyeux carnage, face auquel le jeune Woogee ne peut naturellement faire le poids, qui pense pouvoir, sans trop de risques s'attirer les faveurs de la gente demoiselle.

Mais il ne fait, hélas, effectivement pas le poids, avec son air de Billy the Kid revu par Morris, entendez, avec encore sa sucette dans la bouche, pour ne pas dire qu'il semble totalement et absolument hors du coup. Nous nous trouvons alors nous-mêmes ballottés entre deux histoires parallèles sans percevoir le véritable nerf de la guerre.

Conclusion qui s'impose : bien qu'il en ait graphiquement les moyens, André Benn a sans doute voulu trop en faire.

Jean-Paul Morel dans (A SUIVRE) No 197 en juin 1994.

Woogee découvre le monde du cinéma, embauché aux studios Paramount. Il y rencontre Darlène, belle-fille du chef de la mafia locale, qui vient de se faire assassiner par un rival. André Beniest, dit Benn, est un véritable auteur complet. L'efficacité de son trait est à la hauteur de son sens du découpage. Comme l'histoire tient la route et retient le lecteur, espérons qu'il obtiendra avec cette série le succès qu'il mérite après des années de galères et de rodage.

GiR. dans Samizdat Bande Dessinée- L'année 1994

Etonnante, cette série chez Dargaud. Jeune, fraîche, dynamique. Le tome 1 nous avait étonné par la qualité de l'intrigue, et ça continue. Dans le milieu du cinéma hollywoodien des années 30, un jeune garçon dynamique est confronté à la mafia. Voilà une très bonne série, qui se pointe à l'horizon morose de cette maison d'éditions.

Mjd. dans Samizdat Bande Dessinée- L'année 1994

La magie du cinéma, le monde impitoyable des truands, une starlette malgré elle, un gamin prêt à tout et un flic des plus coriaces. On mélange le tout, et on obtient une histoire formidable dessinée avec talent.

Avec cette nouvelle série, André Benniest, dit Benn, dessinateur et scénariste, a réalisé un coup de maître et Woogee a déjà reçu un prix au Festival de Durbuy en 91 et à celui d'Hyères en 92.

Marc Bauloye dans Coup d'Oeil No 40 du 8 juin 1994

Moins drôle, André Benn avec son "Woogee"; dont le second album démarre La cité des anges, malheureusement coupé en pleine histoire (c'est énervant ce diktat du nombre de planches!). Ça commence bien avec ce héros pas vraiment sympa, mais qu'on suit avec facilité en plein Hollywood. Un mec à suivre (Dargaud).

Arthur Conan Doc dans Fluide Glacial No 217 de juillet 1994


                                               
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